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Gestion des risques tiers : comprendre les enjeux de l’évaluation des tiers
Jamais les entreprises, collectivités et administrations n’ont évolué dans un environnement aussi complexe qu’aujourd’hui. Elles doivent composer avec une multitude de tiers, à la fois moteurs de performance et points de fragilité. Chaque relation ouvre une brèche dans l’organisation, l’exposant à des risques difficiles à mesurer, mais aux répercussions parfois dramatiques.
Confrontés à des enjeux forts, les élus et dirigeants ne peuvent plus se satisfaire d’une approche réactive. Au service de l’organisation, l’évaluation proactive des tiers permet d’anticiper, d’évaluer et de maîtriser les menaces. Pourtant, neuf ans après la publication de la loi Sapin 2, les entreprises, collectivités et administrations peinent à la mettre en place.
Quels sont les principaux enjeux de l’évaluation des tiers ? Comprenez-les pour vous sensibiliser à l’évaluation des tiers, un processus essentiel pour protéger la pérennité et le développement de votre organisation.
L’évaluation des tiers face à la complexité des risques externes
Toute entreprise, collectivité ou administration entretient des relations avec une multitude de tiers (fournisseurs, sous-traitants, prestataires, investisseurs, clients, partenaires institutionnels…). Chacun l’expose à des risques nombreux et variés, dont les conséquences peuvent être lourdes pour l’organisation.
➡️ La non-conformité réglementaire des tiers : un risque majeur
La conformité réglementaire ne concerne pas uniquement les pratiques internes. Les obligations s’étendent au-delà des frontières de l’organisation. Le non-respect des lois et réglementations par les tiers peut engager la responsabilité juridique et financière des entreprises, collectivités et administrations :
- Lutte contre la corruption : en France, la loi Sapin 2 impose aux grandes entreprises et établissements publics la mise en place de dispositifs de prévention contre la corruption, dont l’évaluation des tiers.
- Protection des données personnelles : le règlement général sur la protection des données (RGPD) encadre rigoureusement la collecte et la gestion des données personnelles. Les entreprises, collectivités et administrations doivent s’assurer du niveau de conformité de leurs tiers. Leur responsabilité peut être mise en cause en cas de fuite ou de violation de données dues à la négligence d’un partenaire.
- Le devoir de vigilance : depuis 2017, les grandes entreprises doivent prévenir les risques graves en matière de droits humains, de santé, de sécurité et d’environnement sur l’ensemble de leur chaîne d’approvisionnement (sous-traitants, fournisseurs).
➡️ Corruption : un risque juridique et réputationnel
Corruption, blanchiment d’argent, trafic d’influence, conflit d’intérêts : un partenaire impliqué dans ces pratiques illégales ou contraires à l’éthique peut engager la responsabilité juridique et réputationnelle de l’entreprise, collectivité ou administration, même si cette dernière n’est pas à l’origine des faits.
Entre enquêtes et sanctions financières, atteinte à la réputation, perte de contrats publics ou privés, affaiblissement de la gouvernance et remise en cause de la culture d’intégrité, les effets d’un risque éthique lié à un tiers peuvent être durables et critiques.
➡️ La dépendance aux tiers : un risque opérationnel à ne pas négliger
La dépendance excessive à des tiers peut avoir des conséquences désastreuses sur la continuité de l’activité. Multiples et souvent interconnectés, les scénarios à risque sont variés :
- Rupture de la chaîne d’approvisionnement : une faillite, un conflit social ou un blocage logistique chez un fournisseur peut interrompre la livraison de matières premières ou de matériels essentiels et paralyser la production.
- Perte de confiance des investisseurs : la défaillance d’un partenaire ou la découverte d’irrégularités comptables chez un sous-traitant peut nuire à la confiance et à la valorisation boursière de l’entreprise.
- Dégradation de l’expérience client : la livraison tardive ou défectueuse d’un produit par un fournisseur altère la satisfaction client, avec le risque d’une bascule vers la concurrence.
- Mise en cause des politiques publiques : la corruption ou l’insuffisance d’un titulaire de marché public peut affecter la légitimité d’une politique et semer le doute sur la gouvernance du secteur public.
➡️ L’environnement, un risque d’image pour l’organisation
Dans le calcul de leur bilan carbone, les entreprises, collectivités et administrations doivent prendre en compte les émissions de gaz à effet de serre indirectes associées à l’ensemble de la chaîne de valeur (scope 3).
Ainsi, un fournisseur qui utilise des procédés polluants ou néglige l’efficacité énergétique peut considérablement affecter le bilan carbone d’une organisation.
Au-delà de l’enjeu environnemental, une dégradation du bilan RSE, des résultats extra-financiers CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) et des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) a de lourdes conséquences sur l’organisation : atteinte à l’image, désillusion des clients, départ des investisseurs, fuite des talents, etc.
➡️ Cybersécurité : un risque amplifié par les tiers
À l’ère de l’interconnexion généralisée, la cybersécurité est un enjeu critique pour les entreprises, collectivités et administrations. De plus en plus, les attaques informatiques passent par des tiers externes (éditeurs de logiciels, services de maintenance, sous-traitants informatiques…)
Les pirates exploitent les maillons faibles de la chaîne pour atteindre l’organisation. Un partenaire au système informatique fragile expose au vol de données sensibles ou à un chiffrement des systèmes par ransomware avec demande de rançon. L’organisation peut être poursuivie pour violation du RGPD, avec un risque financier et juridique.
L’évaluation des tiers : une réponse à des enjeux critiques pour l’organisation
L’évaluation des tiers consiste à recenser, évaluer et analyser les risques liés à ses partenaires. La classification et la hiérarchisation des menaces permet de bâtir un plan de gestion des risques adapté et performant.
L’objectif : réduire la fréquence et la gravité des risques tiers sur l’entreprise, la collectivité ou l’administration.
ℹ️ L’évaluation des tiers pour protéger l’équilibre financier
Bien évaluer et encadrer les risques liés aux tiers préservent la stabilité économique, l’équilibre budgétaire et le développement des entreprises, collectivités et administrations. Les conséquences d’un risque externe mal géré peuvent en effet être critiques :
- Perte de chiffre d’affaires, due à l’effondrement des ventes, un départ des clients et usagers vers la concurrence, une exclusion des marchés publics ou des ruptures de relations contractuelles.
- Fuite des investisseurs, sensibles à la conformité réglementaire, à la résilience opérationnelle et aux critères de performance ESG.
- Défiance des actionnaires, freinant l’accès aux financements et retardant les initiatives structurantes.
- Sanctions financières comme, par exemple, les amendes administratives pour non-conformité au RGPD (jusqu’à 20 M€ ou 4 % du chiffre d’affaires mondial)
- Déséquilibre budgétaire contraignant à réduire les dépenses de fonctionnement et d’investissement.
ℹ️ L’évaluation des tiers pour protéger contre le risque juridique
L’évaluation des tiers protège les entreprises, collectivités et administrations des risques juridiques de poursuites et de contentieux liées à la négligence d’un partenaire.
Par exemple, lorsqu’un de ses tiers est impliqué dans des pratiques de corruption, de travail forcé ou d’atteinte grave à l’environnement, l’organisation peut être inquiétée pour complicité ou manquement à son devoir de vigilance.
La défaillance contractuelle d’un tiers (fournisseur incapable de livrer, prestataire qui ne respecte pas les normes) peut aussi générer des litiges commerciaux longs et coûteux à résoudre, assortis de frais financiers élevés (honoraires d’avocats, indemnités, pénalités contractuelles…) et d’une publicité négative pour l’entreprise, la collectivité ou l’administration.
ℹ️ L’évaluation des tiers pour protéger la réputation de l’organisation
Longue à construire, la réputation se détruit vite. Dans un monde hyperconnecté, chaque atteinte environnementale ou sociale, chaque faute éthique, sont relayées en quelques heures par les médias et les réseaux sociaux. Même commises par un tiers, elles touchent de plein fouet l’image de l’organisation partenaire.
Collaborer avec un tiers impliqué dans un scandale (travail forcé, pollution massive, corruption, cyberattaque…) suffit à déclencher un effet domino réputationnel, assorti de défiance, perte de crédibilité ou boycotts.
Mettre en place l’évaluation des tiers réduit ces menaces dont les retombées laissent des traces irréversibles et durables, en interne comme en externe.
ℹ️ L’évaluation des tiers pour protéger l’image employeur
Les nouvelles générations de collaborateurs sont de plus en plus attentives aux valeurs de l’entreprise, la collectivité ou l’administration.
En limitant les crises liées aux tiers, l’évaluation des tiers protège l’image employeur. Car, même sans responsabilité directe, l’organisation subit les conséquences humaines des risques tiers. Le désengagement des collaborateurs, la hausse du turn-over et la perte d’attractivité sur le marché du travail compromettent le fonctionnement interne, la croissance, l’innovation et le développement de l’organisation.
ℹ️ L’évaluation des tiers pour protéger la survie de l’organisation
Trop souvent perçu comme opérationnel ou ponctuel, un incident avec un tiers peut sembler maîtrisable. Mais cumulées, les conséquences juridiques, financières, humaines et réputationnelles s’aggravent mutuellement et créent un cercle vicieux, se nourrissant les unes des autres. Ce cycle peut conduire à des situations extrêmes de faillites, fermetures de sites ou crises institutionnelles.
Dans ce contexte, l’évaluation des tiers est un enjeu stratégique, qui touche à la durabilité, à la légitimité, voire même à la survie de l’organisation.
Longtemps sous-estimés, les risques liés aux tiers se révèlent critiques. Derrière les enjeux financiers, juridiques et réputationnels, la pérennité et le développement de l’entreprise, la collectivité ou l’administration sont en jeu. Face à la multiplication et à la diversité des menaces, mettre en place une démarche proactive de gestion des risques et d’évaluation des tiers n’est plus une option. C’est un impératif stratégique. Identifier les tiers les plus sensibles, vérifier leur solidité et leur conformité et anticiper des scénarios de crise, c’est construire un filet de sécurité, de résilience et de performance.
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