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Le No Code signe-t-il la fin du développement traditionnel ?

  • 19.11.2021

C’est une arlésienne : l’émergence à grande échelle du No Code signerait la fin du développement traditionnel… Et mettrait au chômage des centaines de développeurs. Pourtant, cette nouvelle manière de concevoir des sites internet ou applications métiers est une révolution dans le milieu du développement. Toutefois, elle ne signe pas la fin du développement traditionnel mais lui offre une belle complémentarité et des possibilités accrues.

Qu’est-ce que le No Code ? 

Le No Code est une manière de concevoir des logiciels ou des applications métiers. Et ce, sans avoir recours à une ligne de code. Ou à la moindre compétence en informatique. Son frère jumeau, le Low Code, nécessite en revanche des compétences minimales. Concrètement, les plateformes No Code ou Low Code présentent des interfaces de programmation visuelle offrant la possibilité de créer sa solution informatique personnalisée… En quelques clics.

Pourquoi est-ce une révolution dans le milieu du développement ? 

La tendance No Code et Low Code existe depuis de nombreuses années… Mais fait particulièrement parler d’elle depuis le début de la crise sanitaire. Et pour cause : elle permet de développer en un rien de temps des solutions digitales opérationnelles. Ainsi, la mairie de New York a eu recours à une solution en No Code pour mettre en place sa plateforme anti-covid. 

Selon le cabinet de conseil américain Gartner, le No Code fera un bond de 23% en 2021, et connaîtra une croissance continue dans les prochaines années, notamment en raison de l’essor du télétravail. Selon le cabinet de conseil, plus de la moitié des moyennes et grandes entreprises auront adopté des solutions en No Code… Dans un délai de deux ans. 

Par ailleurs, « les conséquences économiques de la pandémie de COVID-19 ont mis en avant la valeur ajoutée du Low Code », a déclaré Fabrizio Biscotti, responsable d’une grande enquête sur l’avenir du Low Code au sein de Gartner. « Les capacités low-code qui prennent en charge la fonction de travail à distance, telles que les formulaires numériques et l’automatisation des flux de travail, seront proposées avec une tarification plus élastique puisqu’elles seront nécessaires pour faire fonctionner les services », explique-t-il.

No Code = fin du développement traditionnel ?

Contrairement à ce que prédisent certains Cassandre de l’informatique, le No Code ne mettra pas tous les développeurs au chômage. Loin de là. Dans un long billet publié sur Medium, Maxime Topolov, CEO d’Aydax, explique pourquoi la perception du No Code comme étant la fin du développement traditionnel est un mirage. “Le “no-code” existe aussi pour les développeurs : votre compilateur C génère du code assembleur ce qui vous évite de comprendre ce que veut dire “mov ax, bx”, votre PHP est écrit en C ce qui vous évite de vous soucier du malloc(), votre ORM génère du SQL, etc…”, explique M. Topolov. “Je pense donc que nous allons vers toujours plus de simplification du “comment” — toute tâche répétitive et sans valeur ajoutée sera progressivement supprimée du travail des développeurs”



No Code et développement, une belle complémentarité 

Accélérer les processus de digitalisation et les initiatives de transformation numérique. Rationaliser les flux de travail. Numériser les tâches chronophages empêchant de se concentrer sur des processus métier. Les promesses du No Code semblent infinies. Pour autant, elles ne signeront jamais l’arrêt de mort du développement traditionnel. 

Les plateformes Low Code/No Code sont utiles à toute organisation ou entreprise, mais… Ne constituent pas une solution à 360°.  Apprendre à travailler avec des plateformes No Code ou Low Code ne remplace pas les compétences que les développeurs peuvent apporter.  Au contraire, cela donne au personnel opérationnel des moyens de s’engager dans un monde de plus en plus axé sur la technologie. Ainsi peut-on prédire que le futur du développement s’écrira en partie avec des plateformes de No Code/Low Code… Et des développeurs pour apporter aux organisations leur vision stratégique, leurs compétences humaines et leur expertise technique. 

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