L’univers de la programmation est en constante mutation, mais en 2022, certaines tendances sont vouées à devenir pérennes. Les effets conjugués de la digitalisation à marche forcée et de l’évolution des technologies refaçonnent le paysage du code. Pour être compétitives dans le monde de demain, les entreprises se doivent de suivre ces tendances avec attention. Le point avec Values Associates.
La démocratisation du code à grande échelle
En 2022, le code franchira… la barrière de nombreux établissements secondaires. La région île de France a ainsi débuté la mise en place de sessions d’initiation au code. Une initiative encore insuffisante comparée aux avancées éducatives promues dans d’autres pays. Ainsi, en Estonie, les petits écoliers apprennent les bases de différents langages informatiques à l’âge de… 7 ans. En Inde, le code est devenu obligatoire pour tous les collégiens à partir de l’équivalent de la sixièmes. Aux Etats-Unis, des discussions sont en cours pour reconnaître l’apprentissage du code comme l’apprentissage d’une langue vivante – un projet aussi loué que controversé. Autant d’indicateurs permettant de pressentir une démocratisation du code à grande échelle, et prédire, dans quelques années, l’avènement d’une génération de lycéens aussi à l’aise en code qu’en anglais.
No Code : la révolution continue
Les plates-formes de No Code permettent de créer des applications d’entreprise avec un minimum d’effort de programmation. Ces dernières offrent ainsi une feuille de route pour s’éloigner du processus de développement traditionnellement lent, coûteux et inefficace. « Ce type d’agilité est essentiel pendant des périodes telles que le COVID-19, où les entreprises réclament des applications de flux de travail numériques qui les aident à maintenir la continuité de leurs activités », explique ainsi Forbes, qui qualifie le No Code de « révolution ». Une révolution vouée à s’amplifier, car, selon Gartner, en 2024, 80% des nouveaux produits et services informatiques seront créés… en dehors de la DSI.
Personnalisation et IOB
Dans un rapport intitulé « Me, myself and I : the rise of mass personnalisation », PWC expliquait combien la personnalisation était désormais d’une importance capitale pour les entreprises. Afin de créer du lien avec des clients toujours plus exigeants, mais également pour faire face à une concurrence désormais mondialisée. « Mais sans la technologie et les méthodes de travail appropriées, les tentatives de personnalisation peuvent échouer, ne pas réduire la complexité ou, pire encore, faire fuir les clients », indiquait PWC. La tendance s’est confirmée!
Dans ce contexte, l’IoB – abréviation de « Internet of Behaviour » (Internet du comportement) – est une autre des tendances de programmation les plus prévisibles en 2022. L’Internet des comportements (IoB) est un domaine de recherche et développement (R&D). Son but ? Chercher à comprendre comment, quand et pourquoi les humains utilisent la technologie pour prendre des décisions d’achat. L’IoB combine trois domaines d’étude : la science du comportement, l’analyse des bords et l’Internet des objets (IoT). Cette tendance s’inscrit dans le cadre de la volonté permanente de personnalisation de nos apps, pages web et autres.
L’intelligence artificielle au service du code
Selon le magazine Forbes, l’Intelligence artificielle est désormais capable de prendre des instructions de niveau encore plus élevé et de générer du code, en puisant dans de nombreuses sources. Un exemple ? L’Open AI Codex, un outil capable de retranscrire des commandes simples écrites en anglais en code, dans une douzaine de langages de programmation. Alors que le No Code est davantage axé sur l’automatisation directe dans un environnement contraint, l’IA semble receler de plus nombreuses possibilités. Or, au fil du temps, cette distinction peut devenir moins pertinente. « Au fur et à mesure que les algorithmes des outils LowCode/NoCode/CodeGen deviennent plus sophistiqués, les distinctions entre ces deux tendances disparaîtront », prédit ainsi le magazine britannique.